Maitrise d’oeuvre associée

En matière de maîtrise d’œuvre, Studio-K, membre de CATHS, intervient pour celui-ci sur la conception d’aires d’accueils ou de projets d’habitat adapté, de plans d’intégration urbaine, de projets PLUS et PLA-I, ou de projets d’accession à la propriété.

  • Conception d’aires d’accueil
  • Conception d’habitas adaptés
  • Plan d’intégration urbaine
  • Projets PLUS et PLA-I
  • Accessions accompagnées à la propriété

Notre capacité de mobilisation d’architectes, d’urbanistes, de sociologues, médecins et travailleurs sociaux, juristes et économistes permet une approche globale et efficace de ces problématiques.

Historiquement penser et construire des aires d’accueils qui fonctionnent et durent

Face à une commande « pour rien » de l’avis des services de l’Etat porteurs du programme, Luc Monnin a sollicité le docteur Jean-Claude Guiraud pour rencontrer des gens du voyage et prouver qu’on pouvait construire aussi pour eux sans crainte de l’échec. Soutenus par le Préfet Jean Coussirou, ils ont produit à Ramonville la première aire co-conçue avec les usagers qui n’a jamais cessé de fonctionner depuis 1990. C’est l’acte fondateur de CATHS, montrer que l’on peut réussir des aires d’accueil et les gérer dans la durée.

Depuis les travaux avec les gestionnaires et les usagers des aires ont permis à CATHS de modéliser et développer les éléments essentiels de ces équipements mais également de les faire évoluer de façon constante avec un fil conducteur : une aire est un lieu de vie !

Et celui-ci est à la fois individuel et collectif c’est-à-dire que l’effet de groupe ne peut s’y substituer au besoin d’intimité des ménages.

Penser de l’habitat « adapté »

Très vite CATHS, en 1991, est interpellé pour piloter des Maitrises d’œuvre Urbaines et sociales (MOUS) visant à reloger des populations dites semi-sédentaires. Le crédo général est de produire un habitat différent qui prenne en compte et affiche le respect du nomadisme intrinsèquement attaché aux gens du voyage en gardant par principe la caravane comme seul lieu de vie. C’est la définition implicite de l’habitat adapté.

Dès le démarrage des premiers projets nous avons commencé par rencontrer et étudier les expériences existantes afin d’en décrypter les enjeux de différenciation essentiels. Les réponses étaient hétérogènes, les définitions de produits aléatoires, les financements complexes et généralement insuffisants, le droit commun et les normes de décence contournés … finalement nous trouvions un contexte disparate et des expériences difficiles à mutualiser :

  • Des programmations dérogatoires
  • Des produits construits sur des discours non confrontés aux pratiques
  • Une gestion « adaptée » aux familles et portée par des bonnes volontés principalement associatives avec des financements croisés dédiés sur une longue durée
  • Une absence de mutualisation souhaitée
  • Et souvent des résultats rapidement dysfonctionnels générant des adaptations informelles des volumes d’usage par leurs occupants

Dans ce tâtonnement généralisé, CATHS s’est tourné vers un travail dynamique d’implication des gens du voyage, futurs habitants, visiteurs, locataires ou propriétaires dans la définition des usages et attentes d’un habitat adapté. Ce travail a généré un nouveau foisonnement d’idées, et de projets ; pas tous finalisés.

Néanmoins au fur et à mesure de ce travail, des échanges entre  les architectes et les familles, puis de retours des familles par le biais des associations, en particulier grâce à Martine Sciarli-Valazza, pour décoder les incompréhensions des langages techniques, ont émergé un certain nombre d’éléments méthodologiques et d’accompagnements à partir desquels concevoir des projets, réussir leur appropriation dans la durée et banaliser leur fonctionnement tant locatif que dans le champ de l’accession à ma propriété.

Une constante a émergé de ces travaux, c’est l’existence dans le droit de la construction (CCH) des outils de production et de gestion de chacun de ces projets ; parce que tous les habitats adaptés existent déjà dans les catalogues de production de l’habitat social depuis 1948. Dès lors l’enjeu n’est plus de faire de l’habitat adapté mais de poser des méthodologies adéquates pour réussir les projets.

Approches qui nécessitent de sortir des ordinateurs et tables à dessin, des échanges entre maîtres d’œuvre et maître d’ouvrage pour poser une méthode adaptée de conception.